Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel sous tutelle du ministère des Armées, l’École Navale est une école militaire située sur la presqu’île de Crozon, dans le Finistère.
L’École Navale accueille chaque année environ 300 élèves officiers de marine et assure la formation de plusieurs spécialités maritimes du personnel de la Marine nationale. Elle est également ouverte sur l’extérieur en assurant une dimension « recherche », en partenariat avec le monde de l’industrie. L’école s’appuie à ce titre sur institut de recherche navale (IRENAV). Ce sont environ 370 personnes civiles et militaires qui concourent à ces différentes missions et participent ainsi au développement de l’École Navale, dans l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
L’activité de recherche est réalisée au sein de l’institut de recherche de l’École Navale (IRENAV), du département des sciences humaines et sociales, et trois chaires industrielles (Cybersécurité navale, Résilience et leadership et NAIADE pour Navalisation de l’Intelligence Artificielle pour l’aide à la DEcision).
Le contexte du poste
L’École navale développe des recherches dans les domaines des sciences du numérique, de la mécanique et des sciences humaines et sociales. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet COMAIA (2023-2025), financé par l’Agence d’Innovation de Défense. Ce projet, portant sur la COopération Multi-Agents dans des systèmes instrumentés par l’Intelligence Artificielle, vise à modéliser les interactions entre les opérateurs humains et les machines, au sein des nouveaux systèmes navals de défense. Un enjeu central est l’acceptation par l’humain des données et des représentations issues de l’IA, un autre est l’adaptation des systèmes aux usages individuels et collectifs, notamment à travers la mise en forme des données, l’automatisation des tâches et l’aide à la décision. Ce projet répond aux attentes que génère la montée en puissance de l’IA dans les nouveaux systèmes navals en cours de développement, en particulier le SLAM-F (Système de Lutte Anti-Mines Futur), retenu comme principal cas d’étude.
Les missions
La ou le post-doctorant.e devra :
- se familiariser avec le monde professionnel de la guerre des mines au sein de la Marine nationale, afin de maîtriser les enjeux du projet,
- s’approprier les résultats produits par les enquêtes de terrain déjà réalisées auprès des différents acteurs pour étudier les approches psychocognitives et sociocognitives qui sous-tendent les conceptions et les usages des systèmes,
- finaliser, avec le chercheur post-doctorant en psychosociologie également recruté sur le projet, la modélisation des systèmes sociotechniques de la guerre des mines en incluant les différents agents cognitifs humains et non humains,
- traduire la modélisation du système et des interactions sous forme d’une ontologie numérique ou d’une simulation multi-agents adaptable aux différentes configurations opérationnelles,
- rédiger un rapport d’analyse et valoriser ses travaux au travers de publications scientifiques, et lors de séminaires ou de manifestations scientifiques.
Profil
La personne recrutée, préférentiellement titulaire d’un doctorat dans les sections 27 ou 6 (systèmes d’information) du CNU, doit maîtriser les méthodes nécessaires à la modélisation numérique.
Dans le cadre de ces fonctions, la personne recrutée devra interagir avec diverses parties prenantes et donc faire preuve d’ouverture d’esprit et de bonnes compétences sociales. Une maîtrise de l’anglais, à la fois à l’oral et à l’écrit sera nécessaire pour participer aux collaborations internationales et pour la rédaction d’articles scientifiques.
Poste basé à Lanvéoc (29)
CDD (articles L332-24 à L.332-26 CGFP) à compter du 1er novembre 2024 jusque décembre 2025
Les candidatures(CV/LM/Lettre(s) de recommandation) sont à transmettre avant le 30/10/2024 à recrutement@ecole-navale.fr